Géographie
Géographie
Géologie
Bény appartient au bassin bressan qui constitue une dépression tectonique tertiaire, développée sur un substratum de sédiments secondaires. Bordé à l'est par le Jura, la commune est située dans une zone à légère déclivité marquée du sud-est vers le nord-ouest.
La Bresse occupe la partie centrale de ce qui était un lac de l’ère tertiaire. Successivement, au cours de l'ère Tertiaire, (entre environ moins 45 millions et moins 4 millions d’années) eurent lieu des mouvements orogéniques (de l'écorce terrestre) responsables de l’édification de nos Alpes actuelles. Le Jura, bousculé, s’arc-bouta vers le lac, plissant le fond du réservoir et donnant au futur pays une forme mamelonnée avec des dénivellations très faibles.
Dans le même temps s'effectue une sédimentation lacustre marneuse (complexe argilo-calcaire) et ligniteuse ainsi que quelques témoins très tectonisés de Tertiaire détritique (molasse) assez bien développés à Coligny et à Treffort.
La morphologie de la Bresse, telle que nous la connaissons, résulte pour une bonne part de la déglaciation qui s'est amorcée postérieurement à l'épisode glaciaire principal des moraines externes (20 000 ans). La terrasse sableuse se met alors en place au détriment des sédiments lacustres.
Le réseau de collecte des eaux superficielles, très dense, a un sens d'écoulement sud-nord ou sud-est, nord-ouest. Pour les deux tiers du territoire étudié de la feuille Saint-Amour le drainage s'effectue au profit de la Seille.
Le relief
La commune de Bény est située sur le plateau bressan entaillé du Nord au Sud par la vallée des rivières du Sevron et du Solnan (cette dernière ne longe que partiellement le territoire en limite nord-est).
Le Sevron, selon un axe sud-est/nord-ouest découpe deux terrasses dominant la vallée :
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Une terrasse sud-ouest avec d’autres hameaux et écarts : Vacon, Fraidègue, Marmont…
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Une terrasse nord-est en limite de laquelle sont implantés le bourg et ses "quartiers" ainsi que la RD28a qui le dessert et la RD28 qui dessert les hameaux plus au nord : Aussiat, Dananche, Le Poisiat, Les Flamins…
Les altitudes varient de 212 mètres (Moulin Blanc) à 238/240 mètres (Bois de la Charme, Bois du Châtelet).
Le bâti ancien et la plus grande partie de l’urbanisation récente au bourg et dans ses "quartiers" se sont implantés le long des voies, sur les crêtes.
Le réseau hydrographique
De nombreux facteurs concourent à faire de Bény un territoire humide, que ce soit le faible dénivelé du terrain, le réseau hydro-végétal étendu ou la pluviosité importante, l’humidité étant renforcée par l’imperméabilité des sols argileux.
Le réseau hydrographique de la commune est représenté principalement par les rivières du Sevron, du Solnan et le bief du Lignon.
Bény est incluse dans le contrat de rivière "Seille" (affluent de la Saône) signé en 2009 :
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Le diagnostic du contrat de rivière classe le territoire bénéen en tant que vallée alluviale : potentiellement inondées ou qui comportent une surface importante en prairies humides. Les enjeux environnementaux se traduisent par des risques de pollution et d’eutrophisation des cours d’eau liés principalement à l’activité agricole et aux rejets domestiques. De plus, il existe un enjeu floristique et faunistique important de par la présence de prairies humides.
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La qualité biologique et physico-chimique du Sevron et du Solnan au niveau de Beny est bonne voire excellente, avec un peuplement piscicole important.
Deux mécanismes naturels façonnent le lit des cours d’eau : il s’agit de l’érosion et de la sédimentation. Au niveau du Sevron et du Solnan, la faible pente limite la circulation des matériaux issus de l’érosion des berges, alors que le lit de ces deux rivières est fortement mobile. Pour permettre un bon écoulement des cours d’eau, il est important de préserver l’espace de mobilité au sein duquel ils peuvent divaguer.
Ainsi, les moulins qui ne sont plus fonctionnels, mal ou non entretenus :
- Forment des obstacles qui réduisent l’écoulement des sédiments.
- Ont un impact fort sur l’état écologique des cours d’eau en bloquant la circulation des espèces (y compris piscicoles).
- Accentuent les risques d’inondation lorsque les vannages ne sont plus gérés. Pour pallier à ce problème, certains vannages automatiques ont été installés.
Une stratégie de gestion des ouvrages et de rétablissement de la continuité écologique sera proposée dans le cadre du Contrat de rivière. Elle nécessite en préalable l’acquisition de données et l’expertise sur chaque ouvrage.
Pour l’heure, l’état des ouvrages de régulation des Moulins de Marmont et de Moulin Blanc ont été classé respectivement moyen et mauvais.
Les objectifs du contrat de rivière Seille sont :
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Reconquérir une bonne qualité des eaux superficielles et souterraines :
Est notamment prévu à l’échelle du territoire bénéen de :
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Doter les exploitations agricoles de capacité de stockage suffisantes des effluents ainsi que d’un plan d’épandage.
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Substituer certaines cultures par d'autres moins polluantes.
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Réduire les surfaces désherbées et utiliser des techniques alternatives.
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Sécuriser les différentes phases de manipulation des pesticides et équiper le matériel de pulvérisation.
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Réhabiliter, protéger et mettre en valeur les milieux aquatiques et riverains : le contrat prévoit notamment à Bény :
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Un entretien fréquent des berges, consistant principalement en des interventions d’élagage, de débroussaillage ou de coupe sélective de certains arbres penchés.
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A destination de la population piscicole, des aménagements visant à diversifier les habitats (mise en place de blocs, épis ou seuils).
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Mieux gérer les inondations et mieux informer la population sur les risques naturels liés à l'eau.
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Initier une gestion quantitative raisonnée et concertée de la ressource en eau.
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Pérenniser la gestion globale de l'eau et des cours d'eau sur le bassin versant.
Ils sont en outre compatibles avec ceux du Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux (2010-1015) pour le Bassin Rhône- Méditerranée :
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Privilégier la prévention et les interventions à la source pour plus d’efficacité.
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Concrétiser la mise en œuvre du principe de non dégradation des milieux aquatiques.
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Intégrer les dimensions sociales et économiques dans la mise en œuvre des objectifs environnementaux.
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Renforcer la gestion locale de l’eau et assurer la cohérence entre aménagement du territoire et gestion de l’eau.
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Lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur les pollutions par les substances dangereuses et la protection de la santé.
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Préserver et re-développer les fonctionnalités naturelles des bassins et des milieux aquatiques.
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Atteindre l’équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource en eau et en anticipant l'avenir.
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Gérer les risques d'inondations en tenant compte du fonctionnement naturel des cours d'eau.
Les boisements et les haies
Les boisements occupent près de 20% du territoire communal (329 ha. évalués en 1998) et se répartissent inégalement avec :
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10 % en limite nord (le bois de la Bottière, les Genevriers).
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30 % en îlots, plus nombreux et de plus petite taille, entre le bourg et la RD28 (bois de la Charme, La Forêt…) et à l’est du territoire au droit de la voie ferrée et de la RD1083.
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60 % en limite sud-ouest et sud du territoire sous forme de 3 bois importants allant de 40 à une centaine d’hectares (bois de Marmont, de Malaval, du Châtelet).
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La ripisylve du Sevron, du Solnan et du bief du Lignon.
Les forêts ou boqueteaux communaux sont composés majoritairement de chênes sessiles et pédonculés, de trembles, de frênes, de charmes, de merisiers, d'acacias et de bouleaux. On constate la présence de pin Weymouth (ou sylvestre) au sud de la commune.
En Bresse, on constate aussi la présence constante et souvent abondante de chêne rouge, d'aulne, de châtaignier et d'orme. Les plantes associées de façon quasi constante à ces peuplements sont la fougère aigle, la molinie, la bourdaine, et le genêt des teinturiers.
On rencontre également :
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Des essences de viorne lantane, saule marsault, d'érable et troène champêtre,
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Des arbustes épineux (aubépine, prunellier, églantier),
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De petits arbustes de type viorne obier, houx, cornouiller sanguin, fusain d'europe et chèvrefeuille…
…Qui entrent dans la composition des haies bocagères qui caractérisent le territoire communal.
Entre octobre 2009 et mars 2010, 5 km de haies ont été replantés dans le cadre du programme régional de "conservation et mise en valeur du patrimoine naturel – programme de plantation des haies bocagères".
Les espaces agraires
Grâce à la présence d'activités d'élevage encore traditionnelles, la commune conserve de belles étendues de prairies.
Les espaces agricoles sont à préserver autant pour leur fonction économique que pour leur valeur paysagère (support de point de vue, préservation d'un cadre rural).
Ils illustrent un espace végétal "travaillé" par l’homme dont on peut distinguer les champs cultivés et les prairies fauchées ou pâturées.
En outre, les prairies naturelles constituent, a fortiori si elles sont humides, des secteurs particulièrement favorables à la biodiversité végétale et animale.